Un désert et un combat impossible … Une réflexion sur Exode 15, 16 et 17 (Partie 2)

Comment gagner nos combats spirituels ?

Lors du dernier article, nous avons mentionné comment Dieu amène son peuple dans le désert pour délivrer son cœur toujours esclave. Impossible d’amener le peuple dans le pays promis s’il n’y a pas un changement de cœur. Après avoir démontré aux enfants d’Israël qu’il est fidèle à pourvoir eau et nourriture jour après jour dans le désert, Dieu veut enseigner à ses enfants qu’il n’est pas seulement le Dieu qui pourvoit, il est également le Dieu qui protège

On voit donc Israël rencontrer des ennemis plus forts que lui, les Amalécites. En Exode 17.8-10, après une série de désobéissances et de murmures, on voit que des ennemis viennent attaquer.

8 Amalek vint combattre Israël à Rephidim.9 Alors Moïse dit à Josué: Choisis-nous des hommes, sors, et combats Amalek; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, la verge de Dieu dans ma main. 10 Josué fit ce que lui avait dit Moïse, pour combattre Amalek. Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline.

Quand quelqu’un appartient à Dieu, toute sa vie Lui appartient. Tous ses combats deviennent alors des combats spirituels, des tests de foi qui vont mettre en lumière si nous allons nous appuyer sur Dieu ou non.

Regardons la stratégie de Moïse, représentant de Dieu auprès de son peuple.

Pourquoi aller sur la colline ? Pourquoi avec la verge dans la main et pourquoi tenir les mains dans les airs sur une longue période de plusieurs heures quand on a plus de quatre-vingts ans ?

On voit souvent dans la Bible le principe de représentativité. David, dans son combat contre Goliath, représente le peuple dans le livre de Samuel. S’il gagne, tout le peuple gagne. S’il perd, tout le peuple perd le combat. Adam représentait l’humanité et, en désobéissant à Dieu dans le jardin, le péché s’est étendu à tous les hommes. Moïse représente le peuple de Dieu. Lors d’un combat, ce n’est pas la bataille avec les ennemis qui va déterminer la victoire, mais plutôt la bataille que le représentant du peuple va faire.

Quand quelqu’un appartient à Dieu, toute sa vie Lui appartient.

D’ailleurs, dans plusieurs épreuves que le peuple d’Israël a eues, le texte biblique est clair ; si cela n’avait pas été de Moïse, le peuple aurait été détruit.

Jésus représente tous les enfants de Dieu de toutes les époques ; ceux qui sont entrés dans le peuple de Dieu par la foi ont donc Jésus-Christ comme représentant. C’est pour cela que, malgré nos défaites, nous avons la victoire parce que notre représentant Jésus-Christ a la victoire. Ces textes de l’Ancien Testament ont plusieurs vertus mais, le meilleur bénéfice de ces textes est de nous aider à comprendre ce que Jésus a fait.

Si vous n’avez pas mis votre foi en Jésus parce que vous vous dites que vous n’en n’êtes pas digne et que vous avez trébuché trop souvent, soyez encouragés et constatez la victoire d’Israël en raison de leur représentant.

Qui sont Aaron et Hur ? Aaron est le grand frère de Moïse et Hur est possiblement son beau-frère, le mari de sa sœur Myriam. Moïse a donc amené deux membres de sa famille avec lui sur la colline. Pourquoi Moïse a-t-il amené deux de ses proches ?

La vulnérabilité envers Dieu, c’est fatiguant… (v.11-13)

 11 Lorsque Moïse élevait sa main, Israël était le plus fort; et lorsqu’il baissait sa main, Amalek était le plus fort. 12 Les mains de Moïse étant fatiguées, ils prirent une pierre qu’ils placèrent sous lui, et il s’assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l’un d’un côté, l’autre de l’autre; et ses mains restèrent fermes jusqu’au coucher du soleil. 13 Et Josué vainquit Amalek et son peuple, au tranchant de l’épée.

Assez spécial comme situation ! À première vue, on peut définitivement se demander ce qui est en train de se passer ici. On pourrait croire, à tort, que c’est une sorte de magie. Détrompez-vous, ce n’est pas cela qui se passe.

Lever les mains vers le ciel est un symbole plutôt universel dans l’ancien monde. C’est une manière de prier Dieu ou de déclarer forfait en direction du ciel. Lever les mains vers le ciel, c’était abdiquer, abandonner à Dieu. Dans un sens, ce n’était pas si différent de lever les mains dans le vieux Far West. Quand Moïse lève les mains vers le ciel, il est en train de tout abandonner à Dieu en le priant. Il ne le fait pas en cachette, il le fait devant tout Israël et devant les ennemis d’Israël, les Amalécites. La foi chrétienne est personnelle mais elle est publique.

Jésus représente tous les enfants de Dieu de toutes les époques ; ceux qui sont entrés dans le peuple de Dieu par la foi ont donc Jésus-Christ comme représentant.

Cette posture de vulnérabilité amenait la victoire parce que, dans tous les combats de la vie chrétienne, c’est en s’appuyant sur Christ que l’on peut vaincre.

Cependant, rester dans une posture de vulnérabilité est fatiguant. C’est extrêmement intéressant de voir ce qui se produit quand Moïse devient trop fatigué pour maintenir une posture de vulnérabilité envers Dieu. Aaron et Hur ne vont pas prendre le bâton à sa place ni aller aider Josué au bas de la colline. Ils soutiennent Moïse dans sa posture de vulnérabilité envers Dieu.

Cela amène immédiatement deux questions pour moi comme pour vous :

Comment aidez-vous votre frère ou votre sœur dans la foi à combattre quand il ou elle est fatigué(e) ?
Comment combattez-vous quand vous êtes lassés d’être dans une posture de vulnérabilité avec Dieu ? Où allez-vous chercher de l’aide ? Quel type d’aide allez-vous chercher quand cela va mal dans votre couple, quand vous êtes découragés par les échecs dans votre lutte contre le péché ou quand vous avez eu une série de murmures ?

Il faut se rappeler du danger (v.14-16)

 14 L’Éternel dit à Moïse: Écris cela dans le livre, pour que le souvenir s’en conserve, et déclare à Josué que j’effacerai la mémoire d’Amalek de dessous les cieux. 15 Moïse bâtit un autel, et lui donna pour nom: l’Éternel ma bannière. 16 Il dit: Parce que la main a été levée sur le trône de l’Éternel, il y aura guerre de l’Éternel contre Amalek, de génération en génération.

Quel est ce livre dont il parle ? Il s’agit probablement d’un livre qui s’appelle le livre des guerres de Yahweh. C’était un livre où les guerres de l’Éternel étaient répertoriées et où Il demandait d’inscrire des choses précises. Ce livre est nommé dans Nombres 21, immédiatement après l’épisode des serpents brûlants dans le désert. Ce livre n’a jamais été retrouvé et ne fait pas partie de la Bible, même s’il a déjà existé.

Rappelez-vous que Dieu sait ce qu’il fait et qu’il fait une œuvre glorieuse et précieuse dans les moments de douleur de nos vies.

Le mot « effacer » est fort ici. En hébreu ancien, on répète le verbe une deuxième fois avec un infinitif absolu. C’est comme si Dieu disait je vais « effacer effacer ». Pourquoi parler avec autant d’insistance ? Parce qu’Amalek, sans aucune raison, s’était engagé à détruire la possession de l’Éternel : Israël. Si un voleur est engagé à voler votre enfant coup après coup et ne s’en repent pas, il deviendra un ennemi de votre famille. C’est ce qui se passe ici du point de vue de Dieu. Cela n’excluait pas cependant le salut individuel de n’importe quel Amalécite.

Moïse fait ici un mémorial pour se rappeler de la victoire que Dieu a donnée et pour rappeler qu’ils sont en guerre. Ce n’est pas le temps d’inviter à la maison la personne non-repentante qui veut kidnapper vos enfants !

Conclusion

Notre Dieu est le même que le Dieu d’Israël. Dieu utilise les épreuves pour nous amener à se confier en lui. SI vous êtes dans un désert alors que vous lisez ces lignes, rappelez-vous que Dieu sait ce qu’il fait et qu’il fait une œuvre glorieuse et précieuse dans les moments de douleur de nos vies. Dans nos combats, s’appuyer sur Jésus est la clé de la victoire. La bonne aide à donner et à recevoir est toujours simplement de s’appuyer sur Dieu et de lui faire confiance. Et pour terminer, il faut se rappeler des leçons que Dieu nous a apprises.

Lire la suite : Un désert et un combat impossible … Une réflexion sur Exode 15, 16 et 17 (Partie 2) sur Evangile 21.