Zacharie 4:10 parle de ceux qui méprisent « le jour des faibles commencements ». C’est vrai que tout ce que nous entreprenons est un faible commencement.

Le Seigneur parle dans ce passage de l’œuvre de Zorobabel, qui a dirigé la reconstruction du temple de Jérusalem aux alentours de 530 avant Jésus-Christ. Les exilés hébreux étaient de retour de Babylone, ce qui était une très bonne chose. En revanche, ce qu’ils ont trouvé à leur retour était catastrophique. C’était tout sauf une bonne chose. Le temple était méconnaissable pour ceux qui l’avaient connu dans sa gloire. Zorobabel et sa bande hétéroclite de volontaires plus ou moins fiables travailleront à sa reconstruction pendant « le jour », qui s’avérera être un jour parmi les vingt années que durera ce travail.

Le créateur du ciel et de la terre a décidé de nous associer à ses projets, et il est heureux de nous imposer un rythme qui est à notre portée.

Avant que le Seigneur ne soulève l’importance des petits commencements de ce jour, il dit en quoi ce travail fait partie d’un très grand jour, le jour où le Messie viendrait et « enlèverait l’iniquité de ce pays, en un jour. » (3.9)

Et ce jour, en effet, arriverait. Le temple serait reconstruit, et le Messie ne viendrait « ni par la puissance ni par la force, mais c’est par mon esprit, dit l’Éternel des armées. » (4.6)

Nous voyons là de très grandes choses. Le passage attire ensuite notre attention sur une petite chose. Une pierre s’est mise en place. Un fil à plomb fixé. Les choses avancent, à leur rythme, et le temple est enfin reconstruit. Puis, le Messie vient marcher parmi nous.

Je me suis souvent demandé « comment les choses peuvent-elles avancer ? Comment est-ce que je peux accomplir quoi que ce soit ? » C’est en faisant un pas à la fois dans nos journées faites de faibles commencements. En mettant la pierre suivante en place. Le créateur du ciel et de la terre a décidé de nous associer à ses projets, et il est heureux de nous imposer un rythme qui est à notre portée.

Si vous êtes déprimé, ne méprisez pas les petites étapes. Sortez ce corps las de votre lit, par la foi en Dieu qui l’utilisera même pour construire sa maison sur terre. Mangez quelque chose, même si vous n’avez pas d’appétit, pour répondre à l’appel de votre Père à un petit commencement. Vous vous sentez prêt pour une autre petite chose ? Essayez d’adresser un mot plein d’amour à quelqu’un de votre entourage.

Si vous êtes coincé dans un péché et que vous en êtes le maître, dites « à l’aide» à une personne à laquelle vous n’aviez peut-être pas pensé auparavant, mais qui vous apparaît maintenant comme une personne capable de vous aider.

Si vous avez péché envers quelqu’un qui a peut-être aussi péché envers vous, demandez-lui pardon, même si vous n’avez aucune idée de l’étape suivante à franchir.

Dieu ne méprise pas un petit commencement, ce qui revient à dire qu’il ne demande rien de plus et qu’il en est satisfait.

Si vous êtes envahi par la peur et que vous vous accrochez désespérément à l’autoprotection, réfléchissez à la manière dont vous pourriez poser une pierre, en toute sécurité, dans votre union avec Jésus. Pourriez-vous appeler une personne qui a besoin que vous priiez pour elle ? Allez-vous croire que celui qui a effacé la peine du péché en un seul jour est avec vous ?

L’idée fondamentale de ce passage est la suivante : dans quel domaine vous sentez-vous coupé de tout espoir ? Où croyez-vous que Dieu vous confie une mission qui semble bien trop grande, comme celle de réussir à vivre la matinée devant vous ? Considérez la plus petite partie de cette mission. Dieu ne méprise pas ce petit commencement, ce qui revient à dire qu’il ne demande rien de plus et qu’il en est satisfait. Il prend cette petite chose, l’assemble avec d’autres petites choses, chacune apportant sa contribution unique. Et là, le royaume des cieux apparaît.

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