Le réconfort qui donne du courage

Ma fille aime les éléphants. Elle a toujours été intéressée par les éléphants, alors nous regardons régulièrement des documentaires à leur sujet. Récemment, nous en avons regardé un qui avait été tourné en période de sécheresse, et les éléphants avaient du mal à trouver de l’eau. La matriarche du troupeau devait prendre une décision : devait-elle conduire sa famille au pied d’une falaise de plus de 100 mètres de haut pour trouver de l’eau ? Ou bien leur faire éviter la descente périlleuse et risquer la déshydratation et la mort ?

Lorsque nous avançons sur le chemin que le Seigneur place devant nous, nous avons souvent peur et nous résistons.

Le choix devant elle me rappelait certains auxquels je suis confrontée en ce moment. Dois-je tenter la falaise et faire cette chose très difficile, presque impossible ? Ou dois-je accepter l’inévitable souffrance qui surviendra si je choisis l’autre option ? Peut-être êtes-vous aussi appelé à faire quelque chose qui semble trop difficile, comme révéler un abus, aller vers une personne désagréable, affronter la dépendance d’un membre de la famille ou faire savoir à quelqu’un qu’il vous fait du mal. Les chemins que le Seigneur place devant nous peuvent ressembler à cela. Il y a des dangers, non seulement physiques mais aussi relationnels. Et il y a des risques. Des risques que je cherche naturellement à éviter.

J’étais assise à regarder ce troupeau, captivée par ce qui s’est passé ensuite. La matriarche a fait son choix. Il était temps de descendre. Trente éléphants ont commencé à descendre prudemment.

Tout en regardant, j’avais peur pour ces animaux. Des scènes de ma propre vie ont envahi mon esprit. Il n’y avait pas de retour en arrière possible. Chaque pas se faisait sur un sol incertain. Les éléphants utilisaient leur trompe pour sentir et évaluer si le terrain devant eux était stable. Je me voyais aussi dans cette situation, voulant savoir, avant de continuer à avancer là où Dieu m’a demandé d’aller, si tout irait bien.

Puis la caméra a fait un zoom sur les éléphanteaux. Je me suis profondément identifiée à leur situation. Ils étaient maladroits et effrayés et avaient besoin d’être encouragés pour continuer à avancer. Alors qu’ils descendaient, les mères ne pouvaient pas se retourner pour les rassurer. Le terrain ne leur permettait pas d’être face à face, d’enrouler leur trompe autour de leurs petits et de les réconforter comme elles le feraient normalement.

Nous avons besoin d’aide pour nous rappeler que nous pouvons aller de l’avant en toute sécurité, non pas parce que nous sommes sûrs de nous, mais parce que Dieu est digne de confiance.

Une fois de plus, un autre lien m’a frappé. Tout comme j’ai tendance à le faire, j’ai vu les petits résister au chemin devant eux. Mais leur hésitation et leur désir de faire demi-tour n’ont fait que les mettre encore plus en danger. C’est également vrai pour nous. À chaque fois que nous nous dirigeons vers la confrontation, l’amour sacrificiel en action, et toutes choses effrayantes ou pesantes, nous comprenons bien les israélites. Nous comprenons leur désir de faire demi-tour et de retourner à l’esclavage qu’ils connaissaient plutôt que d’affronter les défis inconnus qui les attendaient. Nous ressentons la tension entre l’obéissance à l’appel du Seigneur dans nos vies et le désir d’éviter ce qui nous semble être une mise en danger personnelle. Lorsque nous avançons sur le chemin que le Seigneur place devant nous, nous avons souvent peur et nous résistons.

Heureusement, le Seigneur connaît nos cœurs et répond à nos craintes. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles Paul nous dit de travailler à notre salut avec crainte et tremblement (Philippiens 2.12). Nous avons besoin d’aide pour nous rappeler que nous pouvons aller de l’avant en toute sécurité, non pas parce que nous sommes sûrs de nous, mais parce que Dieu est digne de confiance. Paul ne nous exhorte pas à être craintifs, mais à être émerveillés par ce que Dieu est en train de faire et à lui faire confiance, en toutes circonstances. Sans aucun doute, nous aurons besoin de son aide pour ne plus être focalisés sur nos craintes et pour nous concentrer sur sa fidélité. Et Dieu prend plaisir à le faire pour nous.

Que faisaient les mères éléphantes lorsque leurs enfants résistaient ? Elles utilisaient leur queue pour rester en contact avec eux. Par des tapotements rapides et rassurants, elles leur apportaient du réconfort par le toucher. Chaque battement de queue indiquait : « je suis là avec toi. Tout va bien, tu peux avancer. »  Voilà, j’avais sous mes yeux une image concrète de l’attention que Jésus porte à mon égard.

Dans les moments de peur, Jésus fait irruption. Il me rappelle sa fidélité, ses promesses, par des versets et les paroles de cantiques bienfaisants.

Jésus ne me regarde pas physiquement dans les yeux comme il l’a fait avec ses disciples effrayés en leur disant : «rassurez-vous, c’est moi ; n’ayez pas peur » (Marc 6.50). Mais Jésus touche néanmoins mon cœur. Dans les moments de peur, il fait irruption. Il me rappelle sa fidélité, ses promesses, par des versets et les paroles de cantiques bienfaisants.

J’ai commencé à me rappeler toutes les fois où ces touches de grâce apparaissent lorsque je suis accablée. Combien de fois l’Esprit m’a-t-il béni par des encouragements rassurants alors que la peur montait ? D’innombrables fois et d’innombrables façons, le Seigneur m’a rappelé qu’il était avec moi : « je ne laisserai pas ton pied glisser », «je te précède », « je te tiens par la main », « je ne t’abandonnerai pas » pour n’en citer que quelques-uns. Il sait ce qui nous attend, et promet de nous donner ce dont nous avons besoin sur notre route, même dans les moments de danger. Prenons donc courage, et marchons à sa suite.

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