La mort n’est pas la chose la plus dramatique qui puisse arriver dans un mariage. C’est l’infidélité. L’infidélité cause un chagrin plus complexe encore que celui du deuil, un chagrin ravivé au quotidien après une trahison. Un chagrin causé par les mensonges et les dissimulations, par l’amour pour le monde qui surpasse l’amour d’un époux pour l’autre. Une troisième personne, connue ou non, semble s’être immiscée dans la relation conjugale et refuse de partir.
La réconciliation est malgré tout possible après une trahison conjugale. Le facteur déterminant est le fait que l’infidélité soit stoppée. Le plus souvent une réconciliation a lieu lorsque la personne infidèle donne des preuves concrètes de son réel renoncement à cette trahison.
La mort n’est pas la chose la plus dramatique qui puisse arriver dans un mariage. C’est l’infidélité.
Bien entendu, cet aspect de « preuve » est l’un des grands défis à relever. Les conjoints qui ont été infidèles pensent parfois que leur parole suffit, alors qu’une telle attente est insensée. « L’amour croit tout » (1 Co. 13.7) ne signifie pas que nous devons croire tout ce que l’on nous dit. En effet, les Écritures indiquent clairement que les menteurs abondent. La première étape est en fait celle de la confession. C’est l’occasion pour la personne infidèle de commencer à rassembler des preuves de sa fidélité. C’est le privilège et la responsabilité de l’amour.
Un mariage en bonne santé vise à donner des preuves de fidélité au quotidien. Nous sommes fidèles dans les petites choses. Si nous disons que nous allons faire quelque chose, nous le faisons. Si un loisir commence à prendre trop de temps dans la semaine, nous en parlons et nous sommes prêts à nous en détacher. Nous pensons à l’avance à ce qui pourrait être une bénédiction pour notre conjoint. Nous prévoyons du temps ensemble tous les jours. Lorsqu’un mariage a été brisé par l’infidélité, vous faites toutes ces choses, mais de manière plus spectaculaire.
Votre objectif n’est pas de mettre un terme aux craintes et à la tristesse de votre conjoint. Ce n’est pas possible. Si tel est votre objectif, vous serez en proie à la frustration et au découragement, et vous commencerez à accuser votre conjoint de ne pas vouloir tourner la page. Votre objectif est d’être habile dans l’amour, et vous préférez que cet amour soit manifeste. Si tel est votre objectif, vous prenez l’initiative. Vous réfléchissez attentivement. Qu’est-ce qui ajouterait une preuve de votre fidélité ? Rassemblez une douzaine d’idées avant de demander à un ami son avis, puis rassemblez-en une douzaine de plus. Mettez en œuvre vos idées préférées, en particulier celles qui peuvent perdurer dans votre relation conjugale et qui pourraient bénir votre conjoint. Ensuite, parlez avec votre conjoint et recueillez encore d’autres d’idées. En voici un petit échantillon :
Un mariage en bonne santé vise à donner des preuves de fidélité au quotidien. Nous sommes fidèles dans les petites choses.
Mettez en place un système qui permette qu’une personne sage de votre entourage reçoive vos données numériques.
Puisque vous pouvez contourner toute barrière mise en place, quels autres moyens avez-vous pour rendre votre activité numérique transparente et publique ? Faites en sorte que tout soit accessible à votre conjoint.
Installez une application de localisation sur vos téléphones afin que votre conjoint puisse toujours savoir où vous êtes.
Mettez en place des créneaux où vous vous concentrez sur les schémas de votre cœur : lisez, priez avec quelqu’un, cherchez à mieux connaître la fidélité de Dieu envers vous, demandez à l’Esprit de vous inspirer d’autres idées sur la manière de fournir des preuves de votre amour fidèle. Votre objectif est de toujours aimer Jésus davantage, encore plus que vous n’aimez votre conjoint. Il n’y a pas de meilleure manière de grandir en fidélité et en amour pour votre conjoint. Partagez-lui aussi une chose que vous avez apprise, tous les jours.
Planifiez des temps pour connaître plus intimement votre conjoint. Demandez-lui quelles ont été ses pensées intrusives, ses luttes de la journée. Développez votre capacité à pleurer avec et faites croître votre compassion, dans ces temps particuliers. Demandez-lui quelles sont ses sources de joies et de bénédictions, et partagez les vôtres aussi.
Si vous ne bénéficiez pas d’un accompagnement de counseling, trouvez quelqu’un qui pourra vous rencontrer tous les deux, ou peut être seulement vous. Ceci montre votre ouverture et votre désir que l’on vous aide sur le long terme.
Tout cela constitue un beau défi. C’est une mission réalisable et digne pour la vie, qui est à votre portée, en supposant, bien sûr, que vous invoquiez l’aide de l’Esprit pour chaque étape, chaque respiration. Ceux qui ont relevé le défi ont souvent constaté que leur mariage est meilleur que jamais.
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