Combien de fois vous êtes-vous trouvé dans une situation difficile, en constatant que la personne qui devait s’en occuper n’était pas inquiète ? À tel point que vous avez pris exemple sur elle et décidé qu’il n’y avait pas lieu de s’alarmer ?
J’ai grandi dans la région où je vis aujourd’hui. Mes parents ont déménagé le jour où j’ai obtenu mon diplôme de fin d’études secondaires, et j’ai quitté la région pour fréquenter différentes écoles pendant plus de dix ans. Je suis revenu dans ma région natale lorsque j’ai eu l’occasion de travailler pour CCEF[1]. Lorsque ma femme et moi avons commencé à chercher une maison, je me suis souvenu qu’un voisin de ma ville natale était devenu agent immobilier, alors nous l’avons contacté et lui avons demandé de nous aider. Nous avons fini par faire une offre sur la deuxième maison que nous avons vue, et elle a été acceptée. Tout semblait assez simple, à part le taux d’intérêt de 16%.
Mais trois jours avant la date de la signature de la vente, Sheri et moi-même avons appris que notre acompte n’arriverait pas à temps. Nous avions, par le passé, prêté de l’argent à d’autres membres de la famille, et ils ne savaient pas s’ils pourraient nous rembourser dans les temps. Nous avons donc appelé notre sympathique agent qui nous a dit : « Oh, ce n’est pas un problème ». Comme je ne connaissais rien au fonctionnement de ces choses-là, j’ai supposé que la banque serait ravie de recevoir l’argent au moment où nous pourrions le fournir. Notre agent ne s’est pas inquiété, je ne me suis donc pas inquiété non plus. J’étais simplement impressionné par la souplesse des agences bancaires.
Jésus n’est pas inquiet. Jamais. Pourquoi ? Car Dieu, son Père (le Père des disciples, notre Père) est au ciel.
Deux heures avant l’horaire prévu pour finaliser la vente, nous avons reçu le virement provenant de la banque des membres de notre famille. Tout se passait comme prévu. Mais j’étais intrigué : pendant tout le processus pour aboutir à la vente, nous avions compris qu’il était important que notre acompte soit disponible. En quittant la réunion pour les signatures, j’ai demandé : « que ce serait-il passé si l’argent n’était pas arrivé à temps ? »
Notre agent a répondu : « vous auriez probablement perdu la maison. Mais je savais que cet argent arriverait à temps, car je me souviens que vos parents étaient des gens de prière, et qu’ils priaient pour cela. »
Tout d’un coup, cette vente de maison se transformait en une histoire extraordinaire. Notre agent, qui n’avait pas la foi, était convaincu de la foi de mes parents. Je soupçonne mes parents d’avoir prié pour lui plus d’une fois, et il savait que lorsque les gens priaient, il se passait des choses.
Notre agent immobilier, en tout cas dans cette situation, a fait un pas de plus que les disciples de Jésus.
« Soudain, il s’éleva sur le lac une si grande tempête que la barque était recouverte par les vagues. Et lui, il dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant: «Seigneur, sauve-nous, nous allons mourir ! » (Matthieu 8.24-25)
Peut-être que les disciples n’ont pas suivi l’exemple de « celui qui va s’en occuper » parce qu’ils n’étaient pas sûrs que Jésus allait vraiment s’en occuper, du moins pas dans le cas d’une violente tempête. Pourtant il les avait déjà emmenés faire une promenade tranquille dans une prairie et leur avait expliqué pourquoi ils ne devaient pas s’inquiéter.
« C’est pourquoi je vous dis: ne vous inquiétez pas de ce que vous mangerez [et boirez] pour vivre, ni de ce dont vous habillerez votre corps. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ? » (Matthieu 6.25)
Notre Dieu ne s’inquiète pas. Son visage tourné vers nous révèle son repos et sa faveur envers nous. Dans les turbulences de la vie, son visage révèle aussi sa compassion et son attention.
Jésus n’est pas inquiet. Jamais. Pourquoi ? Car Dieu, son Père (le Père des disciples, notre Père) est au ciel. Il nous aime plus qu’il n’aime les oiseaux et les fleurs. Tout est à lui. S’il devait y avoir une seule inquiétude, ça pourrait être pour le lendemain, mais il prend soin de ces inquiétudes aussi. Il prend déjà soin des soucis de demain.
Lorsque Jésus guérit les malades et les aveugles, il montre que le corps humain est dans son champ d’action. Et lorsqu’il s’agit de la météo capricieuse, que faire ? Quoi qu’il en soit, les disciples ne prennent pas exemple sur Jésus. Lui ne s’inquiète jamais de ce qui se passe, comme si les événements n’étaient pas de son champ d’action.
Il y a, semble-t-il, des raisons de s’inquiéter. Certains de ses disciples vont un jour vivre sans abri et au jour le jour. Être sans le sou est aussi dangereux qu’une violente tempête. Mais notre Dieu ne s’inquiète pas. Son visage tourné vers nous révèle son repos et sa faveur envers nous. Dans les turbulences de la vie, son visage révèle aussi sa compassion et son attention. Et les gens le savent. Apparemment, la réputation de Jésus s’est étendue à des gens qui ne le connaissent pas bien (comme les agents immobiliers du vingtième siècle). Même eux se reposent de temps en temps et ne s’inquiètent pas, parce que le Dieu trinitaire a le pouvoir et l’autorité sur toutes choses.
[1] Christian Counseling and Educational Fondation, organisme de counseling biblique aux États-Unis (NDT)
Lire la suite : Alors que Jésus dort sur Evangile 21.